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Savoir supporter les imprévus

  • Photo du rédacteur: Wild Travel Paws
    Wild Travel Paws
  • 9 août 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 2 janv. 2021

Voyager en van en période hivernale peut s'avérer être plus casse-tête qu'on le croit et il faut savoir supporter les coups dur ainsi que les imprévus. Lors de ce premier road trip de l'année, nous les avons accumulé et il faut savoir les supporter, lâcher prise, et surtout, ne pas craquer. Plus facile à dire qu'à faire bien évidemment.

Après plusieurs semaines de préparation, nous voici sur les routes allemande pour un troisième road trip qui promettait de belles découvertes. Je dis bien promettait... Car rien ne s'est déroulé comme prévu et nous avons vécu échec sur échec. Entre vent et rafales violentes, sentiers de randonnée fermés, monuments fermés, averses virulentes, les 800km dans le vide à rouler pour rouler d'un point à un autre sans pouvoir réellement se poser et Naya qui commençait doucement à montrer son impatience et son besoin d'assouvir sa soif de liberté. Une crise de nerf est arrivé au bout de 3 jours lorsque la goutte d'eau nous a frappé en plein fouet : flashé par un radar à 46km/h au lieu de 30 (panneau que nous n'avions pas vu et étions convaincu que la limite était de 50).


Il était temps de dire stop à ce supplice, c'est un road trip, un voyage, des vacances, un moment où l'on s'échappe totalement de notre quotidien et qui doit nous rendre bien. Il est temps de nous poser et d'arrêter de nous mettre la pression.


Tous ces éléments nous ont appris que même si nous aimons être en harmonie avec la nature, il y a des limites que nous pouvons pas franchir. Le danger était aussi présent, les rafales à 100km/h allaient donner cher de notre de tente de toit (ou notre peau). Nous ne pouvions plus continuer notre road trip comme nous l'avions prévu. Et dans un cas pareil, deux solutions s'offraient à nous : rentrer à la maison ou continuer et casser un peu notre budget initial.


Il était inenvisageable de rester sur un échec (même si à la 3ème nuit, j'ai pleuré en pilant pour rentrer (honte à moi mais pour ma défense, c'était sur le coup de l'émotion)). Rester sur un échec pareil c'était le traîner avec nous jusqu'au prochain voyage et risquer de prendre un départ avec des appréhensions, un stress inutile et qui nous bouffe de l'intérieur.


Alors, nous avons décidé de quitter notre chère Allemagne que nous aimons tant, de ne pas nous avouer vaincu car nous reviendrons plus en forme que jamais et mieux préparé. Et de nous diriger vers la France, dans un endroit que nous connaissions déjà avec son beau potentiel en matière de randonnée : le massif des Vosges.


Bien évidemment, c'était sans compter qu'une énième tempête arrivait (ça commence à faire beaucoup de tempête pour un seul mois). Nous avons donc pris un Airbnb, le moins cher possible (moins de 50,00€ la nuit) avec le stricte minimum.


Mais malgré tout cela, alors que nous posions enfin nos bagages pour quelques jours, la météo vosgiennes a décidé de nous en faire baver !



La galère des pneus été sur la neige.


Bah oui, nous sommes parti avec des pneus été à la neige. C'est pas vraiment du suicide ou de l'inconscience, c'est juste que nous n'avions pas prévu la neige et le détour par les Vosges était initialement pas prévu non plus. Heureusement, comme pour l'Allemagne nous avions traversé le Rhin (pneus neige obligatoire de novembre à mars), nous avions pris nos chaines (héhé ouais, malin le Benjamin quand même). Et heureusement ! Car après avoir quitté le Lac des Corbeaux, c'est au bout de 3km vers le Col du Schultz que notre belle Naya'Explorer nous fait comprendre qu'elle ne va pas pouvoir avancer plus loin. Me voilà donc, tel une femme de compète, bataillant avec la tempête et la pluie verglaçante, a installer les chaines sur le van. Une véritable galère car mes doigts étaient gelés et impossible d'utiliser les gants car ils étaient trop épais. C'est au bout de 30 min de désespoir que j'arrives enfin (avec l'aide de Martin pour les serrer) à installer ces précieuses. Let's go les enfants pour 28 km à 30km/h dans le massif des Vosges.



Le drone fou


Mais après la neige, nous avons enchaîné par la mauvaise chute d'Explorer (notre drone Mavic mini) qui aurait pu très mal finir !

Fort heureusement, j'ai eu un bon réflexe. En effet, j'ai voulu le faire voler au dessus du lac des Corbeaux, tout d'un coup, je me retrouve sans satellite et un drone totalement hors de contrôle. Celui-ci descend rapidement et dangereusement vers le lac. Je décide de l'envoyer se jeter dans un talus de neige, il s'écrase violemment et je le perds de vue.

Et me voici parti pour une escapade à grimper pour tenter de le récupérer. Heureusement, plus de peur que de mal. Mais cette dernière péripétie nous a fait comprendre qu'il était temps de rentrer à la maison.


Quand nous sommes loin de chez nous, à voyager en hiver à l'extérieur uniquement et que nous vivons un enchaînement de mauvaises expérience, on remet notre mode de voyage en question. On se demande si cela est réellement fait pour nous. Mais finalement, on repense aux beaux moments que nous avons vécu, à nos belles découvertes et nos belles rencontres, on se fait vite à l'idée que cela fait partie du jeu. Mettez vous en tête que non, tout n'est pas chronométré et non, tout n'est jamais comme on l'a réellement prévu.

La météo, l'environnement, le tourisme, tout ces facteurs ont un point commun, l'incertitude. Et comme dit plus haut, cela fait partie du jeu et il faut le prendre avec. Ne prenez jamais rien pour acquis. Profitez de ces mauvaises expériences pour prendre en maturité et en connaissance.


J'ai aussi tendance à me mettre trop souvent la pression, et cela se répercute sur mon entourage. Depuis Frieburg, j'ai décidé d'arrêter de me mettre une pression de dingue et d'octroyer sur le principe du repérage et de juste profiter de l'instant présent.

Les réseaux sociaux n'aident en rien, et je penses sincèrement que c'est cela aussi qui me met une énorme pression. Et je me rends compte que ce n'est pas normal du tout. J'ai pris plus de recul vis à vis de Facebook et d'Instagram depuis ce voyage et c'est primordial si on veut trouver un équilibre dans nos randonnées ou road trip.


La team Wild Travel Paws

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